Histoire

blason

(1904) Gironné d'argent et de sable de dix pièces, chaque giron de sable chargé de trois croisettes recroisetées d'argent; au franc-quartier d'or chargé d'un lion de sable, armé et lampassé de gueules; au bâton de gueules brochant en bande sur le tout.


Chef-lieu des huit cantons de l'arrondissement de Vouziers, dont quatre lieues la séparent, Machault groupe ses maisons sur un plateau aux molles ondulations entre la vallée de la Retourne, affluent de l'Aisne, et celle de l'Arnes, affluent de la Suippe, qui se jette aussi dans l'Aisne, à quelques kilomètres en aval de la Retourne.

Le plateau crayeux domine d'environ une trentaine de mètres les deux vallées parallèles. Le sol crayeux est facile à cultiver, mais il ne peut produire qu'avec l'aide d'amendements souvent renouvelés. Ainsi les maisons étaient bâties avec la craie blanche extraite du sous-sol même du village, dont les galeries, aujourd'hui abandonnées, ont été agrandies pour servir d'abris au cours des invasions trop fréquentes des derniers siècles.

L'origine de la bourgade ne paraît pas ancienne mais aucun document n'en fait mention avant l'an 1200, dans lequel le village était nommé "Machodium". Il changera de nom en 1218 avec "apud Machaudium". La langue française se substituait de plus en plus dans les actes au latin, dans les premières décades du XIIIème siècle; enfin, la dénomination Machault fût employée en 1535.

De Grandpré à Ecry, aujourd'hui Asfeld, une ligne de châteaux forts commandait le passages de l'Aisne au moyen-âge. protégeant les plaines de la Champagne. Comme Juniville son voisin Machault était entouré d'un rempart de terre aisément creusé dans la craie et précédé d'un fossé. Cette ceinture a été totalement remblayée après la dernière guerre. En outre, des galeries creusées au-dessous de la bourgade, principalement sous la place de la Mairie et l'église, pour l''extraction de la craie, avaient été agrandies dans le but évident de servir de refuge en temps d'invasion; de véritables salles étaient entourées de banquettes taillées dans la pierre friable; des escaliers tournants y donnaient accès.  Les Allemand ont encore utilisé ces arcanes, que l'on a rebouchées après leur départ.